Histoire du livre

L’idée de ce livre sur le gorille des montagnes fait suite à un voyage au Rwanda, dans la forêt des monts Virunga que se partagent également la République Démocratique de Congo et l’Ouganda.

J’ai pu y observer trois groupes de gorilles: Amahoro, Sabyinyo et Agashya.

Cette histoire couvre le cycle de vie du gorille des montagnes, depuis sa naissance dans la forêt jusqu’à sa vie adulte dans le groupe où il est né.

Il existe quatre espèces de gorilles qui sont toutes en danger critique d’extinction, principalement à cause de la réduction de leur territoire.

Présentation du livre

Dian Fossey

On ne peut pas parler des gorilles sans dire quelques mots sur celle qui a été à l’origine de leur sauvegarde.

Dian Fossey(1932-1985) a entrepris l’étude de ces gorilles dès 1967 et c’est toujours le centre de recherche de Karisoke qu’elle a créé qui continue aujourd’hui à collecter les données.

Dian s’est intéressée très tôt aux animaux et décide en 1963 de partir pour l’Afrique après avoir contracté un prêt auprès de sa banque pour financer le voyage. Elle visite alors le Kenya, la Tanzanie (ex Tanganyka), le Congo (ex Zaïre) et le Zimbabwe (ex Rhodésie).  C’est durant ce voyage qu’elle commence à s’intéresser aux gorilles en particulier et, après son retour dans le Kentucky pour travailler et rembourser son prêt, elle n’a qu’une idée en tête, celle de retourner en Afrique. L’occasion se présente lorsqu’elle rencontre à Louisville, le professeur Louis Leakey qui lui propose de conduire une étude des gorilles sur le terrain comme était en train de le faire Jane Goodall avec les chimpanzés en Tanzanie.  

C’est ainsi qu’en 1966, Dian s’envole pour Nairobi pour se rendre au Congo. En chemin, elle rencontre Jane  et apprend ses méthodes pour étudier les chimpanzés. Elle s’installe à Kabara dans le parc des Virugas avec une petite équipe recrutée sur place.En septembre 1967, après avoir été obligée de quitter le Congo à cause de la situation politique,  elle établit son camp au Rwanda, entre les monts Karisimbi et Visoke (d’où le nom qu’elle a choisi « Karisoke »). En 1968, elle habitue ainsi 4 groupes de gorilles à une présence humaine, ce qui est indispensable pour pouvoir les étudier. Elle s’appuie sur les travaux du premier zoologiste à avoir étudier les gorilles sur le terrain, l’Américain Georg Schaller. 

 Elle se déplace en s’appuyant comme eux sur les phalanges des mains et s’assied près d’eux en mastiquant du céleri et découvre qu’on peut identifier chaque individu par la forme des rides du nez .

Elle s’aperçoit rapidement que la population des gorilles est en danger à cause de la réduction de leur territoire par la culture et l’élevage pratiqués par les populations locales et également à cause du braconnage direct (la capture et la chasse) ou indirect (la chasse de buffles et antilopes).

Cette même année elle reçoit un photographe de la National Geographic Society qui contribuera à forger sa célébrité et à faire connaitre les gorilles comme des animaux paisibles et à sensibiliser le monde sur la criticité de leur situation.

Entre 1970 et 1974 et en parallèle de ses activités au Rwanda, elle suit des cours à Cambridge, au Darwin College, afin d’acquérir une formation scientifique reconnue sur le comportement des animaux. Cela lui permet également de récolter des fonds supplémentaires pour étudier les gorilles.

Malgré son action de renforcement de brigades anti-braconnage, de nombreux gorilles continuent à être tués. En particulier, un gorille nommé Digit avec lequel elle avait établi une véritable relation est tué en décembre 1977 par des braconniers, à qui elle va alors déclarer la guerre.

En 1980, elle revient enseigner aux USA et écrit le livre « Gorille dans la brume » initialement intitulé « 13 ans avec les gorilles »qui aura un énorme succès dès sa sortie en 1983. Le film sortira en 1988 et contribue toujours à faire connaitre son action et les gorilles.

En décembre 85, elle revient à Karisoke et sera assassinée à la machette le 27, à presque 54 ans. Elle est toujours enterrée dans la forêt, à côté du cimetière des gorilles et tout près de Digit…

Le centre Karisoke  qu’avait établi Dian Fossey dans la montagne a été détruit pendant la période d’instabilité du Rwanda dans les années 90 mais il est toujours actif dans la ville de Musanze et développe des projets pour sauver les gorilles au travers du Dian Fossey Gorilla Fund International.

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